Lorsque Hyndra rentra chez elle, encore en pyjama après la longue nuit qu'elle avait passé chez Benett, elle se rendit compte que les choses n'étaient pas vraiment telles qu'elle devrait être chez elle. Un grillage entouré le campement, Pyris pour avait encore des biberons et Homère ne semblait pas affamé, bien qu'il n'ait pas mangé depuis plus d'une journée. 

Elle savait très bien ce qui s'était passé. Néanmoins, elle préféra en être sûre, elle demanda: 

Hyndra: C'est toi qui a posé le grillage et était chercher des biberons pour Pyris? 

Homère: Non, des gens sont venus cette nuit. Ils disaient être de la famille et te cherchaient. Ils ont posé le grillage et ont proposé de m'offrir des biberons pour Hyndra et quelques tomates. J'allais pas refuser. 

Hyndra paniqua, elle répéta, espérant avoir mal entendu: 

Hyndra: Ils te les ont proposé? 

Homère: Oui, ils me les ont proposés. 

Hyndra fut cassante, il n'aurait jamais du accepter: 

Hyndra: Et on ne t'a jamais dit de ne pas accepté de bonbon de la part d'étranger? 

Homère: Tu n'avais pas dit que la survie de Pyris devait être ma priorité? Elle était très faible hier. Le biberon et les tomates lui ont sauvé la vie 

Hyndra se calma, il avait eu raison d'accepter, c'était une évidence. Elle n'était pas là et ne les avait pas prévenu de leur existence. Rien n'était gratuit. Le simple fait de penser aux paiements que cela allait engendré donna mal à la tête à l'enfant.

Ce jour là, Homère avait de la récupération à faire. Faute de pouvoir confier Pyris à Hyndra, la petite fille étant déjà introuvable, il fit le chemin avec elle sur l'épaule. En passant devant l'école, il se posa la question de la façon dont grandirait Pyris. Serait elle aussi indépendante que sa sœur, refuserait-elle également ses enseignements? Elle avait déjà montré préférer apprendre seule, lorsqu'il se battait pour la faire parler ou marcher mais elle appréciait également plus que de raison être avec du monde, supportant très mal la solitude. 

Il ne doutait pas qu'elle serait sans doute aussi difficile à gérer que sa sœur. 

Homère passa sa matinée à récupérer ce qu'il pouvait trouver exploitable dans le désert, s'éloignant parfois dangereusement de Pyris. La petite faisait ce qu'il pouvait pour la suivre mais il ne lui prêtait pas attention, certain que dans le désert, il ne serait pas bien difficile de repérer la petite fille si elle venait à se perdre et sachant que le désert était de loin l'une des attractions les moins populaire de la ville. 

Alors qu'elle jouait avec la peluche qui l'avait accompagné toute son enfance, quelque chose frappa Hyndra. Elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à la créature dont elle avait rêvé. C'était cette créature qui, dans son rêve, lui donnait plus à manger qu'elle n'en aurait jamais rêvé sans qu'elle n'ait à chasser. Elle comprit donc que c'était la dernière chose qui la retenait dans ce moment d'incertitude qu'elle avait entre l'enfance qu'elle aurait dû vivre et la maturité que cet endroit lui imposait. 

Elle décida donc d'abandonner la peluche dans un coin non loin de la civilisation. Elle espérait ainsi que ça l'empêcherait de regarder en arrière sur la vie qu'elle menait avant le désert. 

Sa chasse aux insectes ayant été infructueuse aujourd'hui, la petite fille se laissa tenter à la pêche. Le lac avait beau être sale et pollué, un poisson restait un poisson et c'était toujours mieux que de mourir de faim. Malheureusement, les poissons étaient particulièrement malin et sans appât digne de ce nom, elle aurait bien du mal à attraper quoi que ce soit ici. C'était bien le genre de poissons à vivre proche du village de la Famille. Malins, calculateurs, froids. Ils avaient bien choisi leur endroit pour naître.

La petite fille rentra donc bredouille à la maison. 

Cette fois ci, Homère avait tenté de chasser des insectes afin de se rendre compte du travail qu'effectuait chaque jour Hyndra. Inutile de préciser qu'il fut surpris de la rareté de leur nourriture principale. Avec Pyris qui hurlait tout le temps, il n'eut l'occasion d’attraper qu'un insecte qu'il mangea aussitôt avant de rentrer. La nuit était déjà bien tombée et il était temps que la petite fille aille se coucher. 

Il avait également enfin trouver une plante qui poussait dans le désert à planter dans sa partie du désert. Il espérait que ça puisse l'occuper et aider ses filles à avoir la vie plus facile.

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