• Chapitre 08: Hygiène du désert

    Chapitre 08 

    Pyris en se levant ce matin là avait l'attitude d'un chien. Les mains grattant furieusement le sol, elle observait Homère et Hyndra non plus avec le regard d'un humain mais avec celui d'une bête. Elle grognait sur eux s'ils s'approchaient un peu trop de son lit. Homère remarqua tout de même qu'elle n'était pas transformée. A force de côtoyer des louves, il commençait à remarquer ce genre de chose. Il imaginait donc qu'elle jouait juste, tandis que Hyndra continuait de trouver la pente trop glissante pour lui demander actuellement directement ce qui lui arrivait, préférant attendre un moment seule à seule avec son père pour lui demander. 

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    De toute façon, Hyndra avait ce matin affaire à Benett. Elle devait le convaincre de laisser sa sœur prendre régulièrement des douches chez lui et ce quel qu'en soit le prix. Elle refusait de voir l'enfant rentrer dans les mentalités des gens des alentours et même des siennes, elle la voulait propre, la voulait maniérée. Elle avait l'objectif d'un jour la rendre à son époque d'origine et d'autant que possible la protéger de cette néfaste époque. C'était une enfant fragile, elle en était persuadée. 

    Benett fut facile à convaincre. Il manquait de compagnie et en contrepartie de laisser la petite fille prendre sa douche quand elle le souhaitait, il aurait apprécié qu'elle passe un peu de temps à discuter avec lui, en passant, comme Hyndra le faisait quand elle était plus jeune. 

    La condition était valable et Hyndra n'hésita pas un instant à accepter. Elle savait que Benett restait quelqu'un de bien, elle avait eu l'occasion de le côtoyer pendant plusieurs années déjà. 

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    Pyris passait la majorité de ses journées dans les livres comme elle le faisait quotidiennement. De temps en temps, elle sortait son calepin et prenait frénétiquement des notes. Elle détestait perdre son temps, Homère avait déjà bien compris la chose et préférait s'abstenir de lui en faire perdre plus en lui demandant ce qu'elle notait constamment dans son calepin. 

    Chapitre 08

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    Alors qu'ils discutaient tranquillement ensemble, Hyndra et Homère durent urgemment aller aux toilettes. Bien que les années passaient, on avait toujours pas trouvé de système viable pour les toilettes et il était donc régulier que l'on fasse ses besoins les uns devant les autres, ce qui n'en demeurait pas moins gênant, surtout lorsqu'on avait envie de faire en même temps. 

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    La chose était d'ailleurs si gênante que Hyndra se transforma instantanément avant de partir chasser pour la journée. Cela dit, on pourrait admirer la performance de la louve. Si courir en talons hauts n'est déjà pas bien agréable, la façon qu'elle avait de chasser ne devait pas rendre la chose plus agréable, bien au contraire. 

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    Le soleil commençant à se coucher, Hyndra se dirigea vers la cabane du vieillard pour prendre une douche. Si Hyndra n'avait pas encore eu le temps de lui dire si le deal était passé avec le vieil homme, l'enfant avait tout de même envie d'enfin se plonger sous l'eau et n'attendit pas qu'on la lui autorisa pour aller le faire.

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    La douche généreusement offerte, vint le moment où le vieillard demanda à discuter avec l'enfant, comme on lui avait promis qu'il pourrait le faire. La chose commença néanmoins de façon très gênante. Si Hyndra était de base une jeune fille très amicale, habituée au interactions sociales grâce à sa vie d'avant, c'était loin d'être le cas de Pyris, qui en plus de n'avoir aucun souvenir de la dite-vie d'avant, était loin d'être un animal social, préférant les livres aux gens. 

    Benett: Il a fait beau aujourd'hui, n'est ce pas?

    Pyris: J'imagine.

    Le silence reprit sa place, dans un inconfort partagé des deux parties. 

    Benett: C'est l'avantage du désert, il fait rarement mauvais temps.

    Pyris: J'imagine. 

    Elle était glaciale. 

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    Benett se rendit vite compte qu'elle ne mettrait aucun effort à discuter avec lui et il pouvait comprendre. Elle ne le connaissait pas. Elle n'était pas vraiment là de sa propre initiative. Il entreprit donc de se présenter, de commencer seul la discussion. Peut être aurait elle plus envie de discuter après qu'il ait dit tout ce qu'il y avait à savoir sur lui? 

    Benett remarqua que durant toute sa présentation, elle restait attentive et il appréciait cela. Cependant, la petite fille restait silencieuse. Etait elle toujours mal à l'aise à l'idée d'être là? Il finit par la questionner: 

    Benett: Je ne te sens pas à l'aise avec moi. Tout va bien? 

    Pyris hocha la tête sans vraiment de conviction. Elle était bien plus difficile à cerner que sa sœur, il s'en rendait maintenant. Pédagogue, il lui demanda: 

    Benett: Tu veux quelque chose? 

    Pyris: J'aimerais bien lire vos livres. 

    Il était surpris par sa réponse. Elle avait beau vivre dans le désert et souffrir chaque jour de la faim, elle appréciait les livres? Les deux éléments semblaient en simple contradiction, lui même n'avait commencé à s'intéressé à la littérature que lorsqu'il avait eu un toit sur la tête et des livraisons de nourriture chaque semaine pour récompenser sa fidélité à la Famille. Voulant être sûr d'avoir bien compris, il l'interrogea: 

    Benett: Tu t'intéresses à la lecture? Tu aimes lire? 

    Pyris: Non. 

    La réponse étonnant le vieillard mais elle semblait si spontanée qu'il n'en doutait pas la véracité. Il se rendit cependant compte qu'il commençait à être tard et préféra la renvoyer chez elle plutôt que de lui demander plus d'explication. Il espérait que le lendemain serait plus intéressant. 

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