Le lendemain, Homère ne laissa pas le temps à sa fille de filer chasser. Si Hyndra avait déjà eu l'occasion d'apprendre à lire lorsqu'ils étaient encore dans leur monde d'origine, elle n'avait jamais écrit. En bon père de famille, il décida donc qu'il était prioritaire qu'elle apprenne à écrire. 

Hors, et la chose tombait bien, dans le désert, bien loin de la ville et non loin de leur camping, se trouvait une école en ruine, dont il restait des cahiers et crayons inutilisés pour la plupart. Ils s'imaginaient qu'elle avait été abandonné depuis un moment. L'éducation étant loin d'être une priorité pour la communauté. 

Il utilisa donc un crayon qu'il avait trouvé non loin du tableau et qui fonctionner bien pour lui écrire des phrases à recopier sur son carnet pour s'entraîner. 

Et pendant que Hyndra recopiait les phrases sagement, Homère concevait des exercices juste à côté. La chose frustrait la petite fille. Elle n'avait aucun besoin de savoir écrire, ils avaient besoin de survivre, elle devait aller chasser des insectes et des nanites. Elle devait aller acheter le vélo dont elle aurait besoin pour se déplacer en ville et y vendre ses nanites. Savoir faire un exercice de maths ou écrire ne lui serait d'aucune idée pour vendre des nanites, songeait la petite fille alors qu'elle complétait rapidement les tâches données par son père. 

Peu de temps après leur arrivée, d'autres personnes arrivèrent. L'école était loin d'être aussi abandonnée qu'ils l'avaient pensée. 

Loin de prendre mal, l'initiative d'Homère, les arrivants furent attentif et près à aider Hyndra, bien que celle ci fut loin d'être enthousiaste à l'idée qu'on l'observe. 

Pour le bien du récit, nous nommerons le professeur Jean-Roger. Jean Roger fit un cours à Homère et aux autres adultes présents. Il était un très bon mathématicien et enseignant puisqu'il appris beaucoup à Homère. Une fois sa présentation terminée, les deux hommes décidèrent de parler. Après les quelques questions que l'homme avait, il s'interrogea sur leur présence ici. 

En vérité, la communauté appréciait peu que l'on enseigne autre chose que leur religion. Bien que Jean Roger fasse parti de la communauté, il venait souvent ici pour enseigner ce que son père, un mathématicien étranger lui avait enseigné. Il pensait que la culture devait se partager autant que possible. Ce qui plaisait guère à la communauté et l'avait forcé à trouver cet endroit. 

Pendant que son père était occupé avec le mathématicien, Hyndra en avait profité pour filer. Elle avait fini ses exercices après tout, il ne pouvait rien lui dire. Elle devait absolument voir le dénicheur dont lui avait parlé Benett. Elle voulait absolument ce vélo.. et peut être du lait pour Pyris?.. Non, elle devait chasser l'idée de son esprit. Benett lui avait bien prévenu qu'elle ne devait faire appel à un dénicheur qu'en sachant très bien ce qu'elle voulait. 

Si elle n'était pas sûre d'elle, il pourrait en profiter pour proposer des échanges moins conventionnels et souvent moins avantageux. 

Elle remarqua tout de suite le dénicheur qu'elle cherchait lorsqu'il rentra dans le bar. C'était la seule femme, une femme aux courbes très avantageuses à entrer dans le bar. Elle était avec un homme, probablement son petit ami, les choses ne devraient pas trop mal se passer. 

Les choses se passèrent très mal et c'est avec difficulté et honte que l'enfant rentrera à la maison. Elle savait qu'elle se ferait gronder et ça n'y manqua pas. Homère était surpris de voir la façon dont Hyndra était habillée et rasée, il avait failli ne pas la reconnaître. Il ne manqua pas de la gronder: 

Homère: Où étais tu passé? Je me suis inquiété! Que t'est-il arrivé?  

Pour la première fois cependant, elle répondit: 

Hyndra: C'est.. C'est pas tes affaires! J'ai des biberons et des couches pour Pyris et je t'ai ramené un scarabée. Les insectes commencent à se planquer, j'ai un mauvais présentiment pour les jour à venir. 

Homère: Yin, ce n'est pas à toi de..

Elle le coupa sèchement: 

Hyndra: Ce n'est pas à moi d'aller chercher de la nourriture? Ah? Et c'est à qui de le faire? Tu n'as rien ramené jusqu'à présent. 

Homère: Yin! Tu.. 

Hyndra: Quoi? Tu veux m'envoyer dans ma chambre sans dessert? Me mettre au coin? Je prends des responsabilités pour que notre famille survive. Il serait peut être temps que tu remettes tes priorités au goût du jour. Ta priorité ne devrait pas que je sois moins investie dans notre survie mais que Pyris actuellement survive. 

Homère: Là n'est pas la question.. 

Elle ne le laissa pas finir et partit se blottir dans son sac de couchage. Homère soupira avant de lui laisser de l'espace. Elle était furieuse et ne remarquait pas qu'il ne voulait que l'aider, qu'il voulait autant la protéger que Pyris. L'époque avait cependant fait son oeuvre et il se rendait compte que la petite fille qu'elle était disparaissait peu à peu sans qu'il ne puisse rien faire pour l'en empêcher. Elle avait déjà l'attitude d'une adolescente brisée.

Pyris serait elle comme elle en grandissant? C'était là sa plus grande peur, que malgré tout ce qu'ils mettaient en place pour que la petite fille ne se heurt pas à cette réalité, elle devienne aussi froide, dure et sale que cette époque. 

Homère se dirigea vers le sac que Hyndra avait ramené. Il frémit. Bien qu'il ait eu l'air neuf, les motifs choisis était pour le moins... originaux. Il décida de faire confiance à sa fille, bien qu'il ait de plus en plus d'incompréhension à son égard, elle ne lui mentirait sur le fait d'avoir ramené de quoi facilité la vie de sa sœur. Elle prenait très à cœur leur survie mais il se rendait compte que c'était trop de responsabilité à mettre sur les épaules d'une si petite fille.  

En effet, il contenait quelques couches, plusieurs litre de lait et un biberon. Il ne s'inquiéta pas de l'animal duquel provenait le lait, le principal était qu'il puisse subvenir au besoin de sa cadette. Il se posait de plus en plus la question sur ce qu'avait pu faire Hyndra pour l'obtenir.. 

Chapitre suivant