Cela faisait plusieurs jours que Hyndra revenait bredouille. Il semblait que les insectes qui vivait autrefois dans le désert l'ait abandonné. Elle comprenait donc que s'ils voulaient survivre, ils ne pourraient probablement plus compter sur les insectes et c'était basiquement tout leur mode de vie qui s'écroulait avec cette disparition.

Plutôt que de se laisser mourir de faim et craignant que les oiseaux ne commence à déserter également l'endroit, Hyndra décida de tenter de pêcher. Même si le seul lac qui lui était accessible était celui de la Famille et que les poissons du dit lac l'avait déjà vaincue de nombreuses fois, elle ne perdait pas espoir. Elle était prête à apprendre. Une seule prise pourrait tous les nourrir un jour, voir deux en partitionnant bien. Elle ne pouvait laisser tomber l'idée. 

Homère connaissait la crise insectoïde qu'ils vivaient pour avoir tant de fois entendu Hyndra s'en plaindre. Pyris semblant se débrouiller très bien toute seule pour apprendre, il décida de ne pas rester les bras croisés. 

Il savait l'endroit exact où trouver des insectes. Ils étaient le cauchemars de la ménagère de son époque parce qu'ils vivaient dans des endroits verdoyant, tout près des habitations. Sa théorie s'avéra exacte, il trouva une myriade d'insecte, le stock semblait infini. 

Mais d'un coup il fut tenté. Il voyait toutes ces maisons, ces jardins, cette herbe verdoyante.. . 

Il savait qu'il n'avait pas le droit d'être là, ils avaient été assez clair sur le fait de ne pas vouloir d'étranger dans leur communauté. Cependant, il semblait ne pas y avoir un chat en ville, les rues étaient totalement désertes. Il avait déjà entendu Pyris dire que la Communauté se réunissait à l'église tous les dimanches pendant une dizaine d'heures pour prier. 

Était-on dimanche? Quelle importance? Il n'y avait personne et il eut été fou de ne pas en profiter. 

Et puis au fond, la Communauté avait tant de plantations que ça n'aurait aucun impact pour eux de perdre quelques légumes. Ils pouvaient en avoir toute l'année! Nos protagonistes ne pouvaient même pas en cultiver et ils en avaient désespérément besoin. 

Il fila comme une flèche vers les bâtisses les plus loin de l'église, prêt à emporter autant de légume qu'il le pourrait tant que la ville serait déserte. L'idée d'enfin pouvoir manger un légume ou un fruit l'excitait terriblement. Il savait bien que son organisme et ceux de ses filles en avaient terriblement besoin. 

Pyris avait passé la journée sur un livre que lui avait confié Benett, au point de que sa peau avait rougi au soleil. Elle ne semblait pas s'en soucier, semblant garder toute son attention sur sa lecture. Elle aurait tout le temps de regretter plus tard ne pas avoir été lire à l'école comme elle le faisait habituellement. 

Puis vint l'heure de sa douche quotidienne. Elle, qui avait l'habitude de marcher sur le chemin sableux pour laisser vagabonder son esprit, fut poussée par une force surnaturelle à courir. Peut être était ce sa nature de loup ou son manque d'activité qui lui firent filer pour prendre sa douche mais toujours est il que ces exercices ne lui firent pas de mal. Elle tentait de contenir les besoins d'exercice que son corps canin lui exigeait depuis si longtemps.. 

Benett: Si tu ne comprends pas un mot, n'hésite pas. 

L'enfant lui jeta un regard qu'il ne put déchiffrer avant de revenir à sa lecture. 

Aujourd'hui était un jour particulier pour Benett, c'était le jour où il faisait le ménage chez lui. Depuis qu'Hyndra avait critiqué la saleté de son environnement, il s'était rendu compte d'au combien son environnement était insalubre et nettoyait plus régulièrement les lieux. 

Une chose qu'il n'avait pas compris en revanche, c'était la façon dont se débarrasser de la crasse dont il était lui même couvert. Il avait beau se frotter et se fournir en produit odorant pour cacher son odeur, elle refusait de disparaître. L'époque l'avait bien changé, l'avait bien souillée, il s'en rendait juste compte. 

Benett: Dire qu'à ton âge, j'étais champion de pierre pipier ciseaux et maintenant je me fais battre par une débutante. 

A la fin de la visite, il entreprit de lui apprendre à jouer à pierre papier ciseaux. Il remarqua vite sa capacité d'analyse impressionnante. Non seulement elle comprit le jeu avant même qu'il n'ait fini de l'expliquer mais au bout de la troisième manche, elle cessa de lui accorder la moindre victoire, gagnant tous les rounds où ils n'étaient pas à égalité. La chose impressionna le vieillard qui décida de la laisser partir peu de temps après. 

Le soir venu, Pyris alla directement au lit. Elle semblait très fatiguée, assez pour remettre au lendemain le rangement de ses jouets. 

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